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Le « Gang GTA » continue d’inquiéter la population russe.

ArmeTerroristes important le conflit en Ukraine sur le sol russe, jihadistes membres du groupe Etat islamique ou simples criminels ? Depuis plusieurs mois, «le gang GTA» sème la panique en Russie après avoir fait une quinzaine de morts.

Rapidement surnommé ainsi en référence à «Grand Theft Auto», célèbre jeu vidéo où le joueur incarne des criminels pouvant notamment écraser des passants en voiture, il est connu pour son mode opératoire ultra-violent. Agissant le plus souvent en pleine nuit, le gang crève les pneus des voitures puis abat sans ménagement les automobilistes.

Selon Russia Today, le premier meurtre remonte au 3 mai 2014. Depuis, au moins 14 personnes ont été tuées aux abords de Moscou par ce gang qui semblent choisir ses cibles au hasard. Parmi les victimes, des hommes et des femmes, des ouvriers et un membre du conseil d’administration d’une banque de Moscou, ou bien encore un policier. De leur côté, les autorités se sont montrées peu loquaces sur le sujet, distillant au compte-goutte les informations sur l’avancée de l’enquête.

Des meurtres mais pas de vols

A mesure que les meurtres devenaient de plus en plus médiatisés cette année, toutes sortes de rumeurs ont commencé à circuler autour du gang. Les premières d’entre elles voulaient que le groupe soit composé de fans de jeux vidéos qui souhaitaient reproduire des actes de violences dans la réalité. Cette thèse était notamment appuyée par le fait que les tueurs n’ont jamais volé leur victime, si ce n’est leur permis de conduire dans quelques cas.

Rapidement, du fait de l’actualité, une autre piste a fait surface. Citant une source au sein des forces de l’ordre, l’agence russe Rosbalt a ainsi rapporté que le groupe de criminels venait d’Ukraine et que les «meurtres étaient liés à la situation dans le pays», où s’affrontent à l’est forces régulières de Kiev et séparatistes prorusses.

Pour mettre fin à ces meurtres, une milice composée de pilotes de courses de rue s’est même formée au mois de septembre pour patrouiller sur les routes. Comme le rapportait Russia Today, cette chasse à l’homme serait menée par 150 hommes, dont un sur dix serait armé.

VIDEO. La patrouille d’une milice contre le «gang GTA» (en russe)

Depuis ce week-end, une troisième piste est privilégiée dans les médias : celle d’islamistes extrémistes. La semaine dernière, la police a annoncé le lancement d’une vaste opération qui a abouti à la mort d’un homme. D’après le quotidien populaire Moskovskïi Komsomolets, ce dernier avait «des liens étroits avec l’organisation Etat islamique», qui se bat actuellement en Irak et en Syrie. Le journal n’a cependant pas donné plus de détails sur ces liens présumés.

Selon d’autres médias, cet homme, présenté comme Roustam Ousmanov et originaire d’Asie centrale, était le chef de la bande. Il a été tué par des tirs après avoir lancé une grenade sur les forces de l’ordre. Des armes ont ensuite été retrouvées à son domicile, et dix autres personnes, présentées comme le reste de la filière, ont été interpellées dans la foulée. Aucun commentaire officiel concernant le démantèlement du groupe criminel n’a pourtant alors été donné.

Les remerciements de Poutine

Le Comité d’enquête russe, la principale structure chargée des investigations criminelles, a seulement déclaré dans un bref communiqué «travailler activement avec le ministère de l’Intérieur et le FSB (NDLR : services de sécurité) pour mettre fin aux activités d’un groupe criminel», refusant d’en dire davantage. Mais, signe de l’inquiétude grandissante autour de cette affaire, le président Vladimir Poutine a réagi et félicité son ministre de l’Intérieur, Vladimir Kolokoltsev. «Un remerciement spécial (…) pour avoir fait la lumière sur un crime commis par une bande, a-t-il déclaré. C’est un crime terroriste. Je sais que vous avez travaillé conjointement avec les services spéciaux et le Service Fédéral de Sécurité (FSB).»

Malgré ce satisfecit présidentiel, la plupart des dix personnes interpellées, dont plusieurs originaires d’Asie centrale, ont été rapidement relâchées, selon plusieurs médias. Des informations portant à croire que le groupe criminel court toujours. «Toute cette histoire est très étrange, conclut Andreï Soldatov, expert et chef du site agentura.ru, spécialisé dans les affaires des services spéciaux. Il y a beaucoup trop de pistes à sensation: les Ukrainiens, puis les islamistes…. Tout cela est si facile à utiliser à des fins de propagande.»

Par AFP

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